"la vague" œuvre en relief tendu de cuir
Bonjour,
Ces jours-ci j'ai envie de partager avec vous la redécouverte de cet écrit :
"Terre des hommes" d'Antoine de Saint-Exupéry
En voici quelques extraits :
"Le désert ?
"Il m'a été donné de l'aborder un jour par le cœur. Au cours d'un raid vers l'Indochine, en 1935, je me suis retrouvé en Egypte, sur les confins de la Lybie, pris dans les sables comme dans une glu, et j'ai cru en mourir. Voici l'histoire.
Le chapitre suivant : "AU CENTRE DU DÉSERT"
il nous y fait vivre son voyage depuis le départ de France (Toulouse).
"Escale à Tunis pour y faire le plein et repartir....
"En route pour Bengazi.
"Bengazi 23 heures locales ... papiers... plein d'essence...
...en 20 minutes tout sera réglé.
"En route. Cap sur le milieu du segment... qui joint Alexandrie au Caire....
...mille cinquante kilomètres de désert.
"Après trois heures trente de vol....
....je me rapproche du Nil si j'avance comme j'imagine.
"...Je fixe une limite à ma sérénité :
quatre heures quinze de vol.
Après cette durée... j'aurai dépassé la vallée du Nil....
"...Quatre heures cinq de vol, :
"- On devrait arriver au Caire..."
"Je commence une descente lente, pour me glisser sous la masse des nuages...
"....brusquement ...
"- Ah !"
"... Nous avons tamponné ... une pente douce au sommet d'un plateau désert.
"....Bilan de notre aventure : nous ignorons tout de notre position.
"Nous n'avons pas un litre de liquide....
Durant quatre jours (et 34 pages de narration) Saint-Exupéry et Prévot (son mécanicien) ont marché, survécu à la soif et la faim.
Enfin, ils rencontrent un Bédouin :
"C'est un miracle... il marche vers nous sur le sable, comme un dieu sur la mer.
"L'Arabe nous a simplement regardés. Il a pressé des mains sur nos épaules,
et nous lui avons obéi. Nous nous sommes étendus. Il n'y a plus ici races,
ni langage, ni divisions... Il y a ce nomade pauvre qui a posé sur nos épaules des mains d'archange.
"Nous avons attendu, le front dans le sable. Et maintenant, nous buvons à plat ventre, la tête dans la bassine comme des veaux. Le Bédouin s'en effraie et nous oblige, à chaque instant, à nous interrompre....
"L'eau !
"Eau, tu n'as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie....
"Tu es la plus grande richesse qui soit au monde...."
Encore un livre à lire et relire, Saint-Exupéry y dit l'essentiel.
Partagerez-vous mon sentiment ?
Affectueusement,
Edwige